Le XXe siècle est en France une période très importante de mutations pour les droits des femmes. Au sortir de la Première Guerre mondiale, le fossé entre les droits des femmes et ceux des hommes était immense : incapacité juridique des femmes mariées, interdiction d’exercer un métier sans l’avis du mari, absence de droit de vote… Pourtant, dès 1791, Olympe de Gouges avait réclamé dans sa « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » une égalité des sexes.

L’industrialisation et la modernisation de la France, les guerres mondiales et la période des Trente Glorieuses transforment la place des femmes dans l’économie, la société et la vie politique française. Du monde politique au monde intellectuel en passant par celui du syndicalisme, les femmes revendiquent progressivement de nouveaux droits. Ces derniers mènent vers l’égalité entre les sexes, avec le droit de vote féminin et un accès élargi au monde du travail. Les revendications féministes, encore marginales au début du siècle, rencontrent un écho grandissant après 1968, tendant notamment à la libération du corps, qu’illustre la dépénalisation de l’avortement.

Les représentations des femmes au cours de ce siècle traduisent également leur place au sein de la société française. De la garçonne des années 1920 à la femme libérée des années 1970 en passant par la mère de famille valorisée dans l’entre-deux guerres, ces différentes images nous rappellent le chemin parcouru depuis le début du siècle.

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